Environnement

Prélèvements d’eau douce en France

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Total des prélèvements d’eau douce annuels en France : 

En 2018, le volume total de prélèvements d’eau douce en France s’élève à près de 840 milliards de mètres cubes. Les prélèvements totaux d’eau douce varient fortement d’une année à l’autre en fonction des précipitations. En effet, une bonne partie de l’eau prélevée sert à alimenter les barrages hydrauliques. Le volume concerné dépend donc des conditions météorologiques.

La tendance sur les prélèvements d’eau douce est néanmoins légèrement baissière depuis quelques années. Le pic de prélèvement d’eau douce a été atteint en 2013 avec plus de 1000 milliards de m3 prélevés cette année-là.

Périmètre : France entière (métropole + DOM), y compris eaux souterraines et littorales

Source : Banque nationale des prélèvements en eau 

Répartition des prélèvements d’eau douce par usages en France : 

La répartition des prélèvements d’eau douce par usage met en évidence la part très importante de l’énergie turbinée dans les barrages hydrauliques pour produire de l’électricité. Ainsi, l’eau turbinée dans les barrages hydroélectriques représente de l’ordre de 95% des prélèvements totaux d’eau douce chaque année. 

Périmètre : France entière (métropole + DOM), y compris eaux souterraines et littorales

Source : Banque nationale des prélèvements en eau 

Après le turbinage dans les barrages hydrauliques, l’eau utilisée pour le refroidissement des centrales constitue le deuxième poste de prélèvement d’eau douce. Celle-ci représente environ 21 milliards de m3 prélevés en 2018, soit plus de 55% des usages hors énergie turbinée. La majeure partie de cette eau est néanmoins restituée à l’environnement.

Les prélèvements pour l’eau potable représentent quant à eux environ 5,5 milliards de m3 chaque année. Cela correspond ainsi à environ 15% des usages hors énergie turbinée.

Périmètre : France entière (métropole + DOM), y compris eaux souterraines et littorales, hors énergie turbinée

Source : Banque nationale des prélèvements en eau 

Les différents usages ne prélèvent pas tous le même type d’eau. Ainsi, en 2018, l’essentiel des prélèvements pour l’énergie correspondent à des eaux de surface (76%) et à des eaux littorales (24%). En revanche, pour l’eau potable, les prélèvements portent aux deux-tiers sur des eaux souterraines et un tiers sur des eaux de surface.

Périmètre : France entière (métropole + DOM), y compris eaux souterraines et littorales, hors énergie turbinée

Source : Banque nationale des prélèvements en eau 

Consommation d’eau douce par usage : 

L’eau prélevée par les différents usages est parfois restituée aux milieux aquatiques. Il est donc nécessaire de distinguer les volumes d’eau consommés (et donc non restitués aux milieux aquatiques) de ceux qui sont prélevés. 

Par exemple, les centrales de production électrique, notamment les centrales nucléaires, restituent une partie plutôt importante de l’eau prélevée, qui varie selon les technologies. Ainsi, environ 90% de l’eau prélevée par les centrales électriques est restituée. A l’inverse, l’essentiel des prélèvements pour l’agriculture (environ 80%) ne sont pas restitués.

En conséquence, les centrales électriques représentent de l’ordre de 60% des prélèvements mais seulement 30% de la consommation d’eau douce. A l’inverse, l’agriculture représente à peine 10% des prélèvements mais près 45% de la consommation totale d’eau.

Périmètre : France métropolitaine, hors prélèvements en mer et en eau saumâtre, hors hydroélectricité.

Source : SDES, Bilan environnemental de la France – édition 2021